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Arrêter le tabac, mission impossible ?

Me débarrasser une bonne fois pour toutes de mon addiction pour la nicotine, c’était ma croisade depuis plus de deux ans. Et après plusieurs tentatives désastreuses, j’ai enfin fini par triompher. Voici mon témoignage.

Le jour où tout a basculé

Je me rappelle très bien la fois où j’ai allumé ma toute première cigarette. Je devais avoir dans les quinze ou seize ans et je l’ai fait pour impressionner les copains. Depuis, fumer est devenu une habitude chez moi. Je fais même partie des grands fumeurs, puisque je termine facilement un paquet, voire même deux lorsque je suis en soirée avec des amis et que je fais la tournée de boites de nuit.

Je ne pensais jamais arrêter le tabac, malgré les grandes campagnes sur ses effets néfastes sur la santé. Toutefois, je m’informais tout de même régulièrement sur la santé et le tabagisme. Et même l’augmentation du prix de mes cigarettes préférées, ainsi que l’application de la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics, ne m’ont pas du tout découragé.

Au contraire, fumer était devenu un véritable plaisir puisque c’est dorénavant prohibé. Mais tout a basculé lorsqu’en rendant visite à un ami qui venait d’être opéré d’une crise aigüe d’appendicite, je me suis retrouvé par mégarde dans le département soins palliatifs de l’hôpital. L’ensemble des patients souffrait de cancers du poumon au stade terminal et deux d’entre eux avaient à peu de choses près mon âge.

Plus facile à dire qu’à faire

À ma sortie de l’hôpital, j’ai pris la ferme décision d’arrêter de fumer. J’ai même jeté mon paquet de cigarette et mon briquet. Geste impulsif que j’ai immédiatement regretté puisqu’une fois arrivé au bureau, avec le stress, je n’ai pu réprimer mon besoin de fumer. Il me fallait ma dose de nicotine immédiatement. Seulement, pour me prouver à moi-même que je pouvais m’en passer, j’ai décidé d’ignorer mes besoins.

Résultats : je me suis retrouvé avec une migraine pas possible, les nerfs à fleur de peau et d’une agressivité qui m’était inconnue jusque là. Je me suis rendu à l’évidence : j’étais dépendant à la nicotine d’une façon impressionnante. À partir de ce moment, j’ai multiplié les essais et les tentatives d’arrêter. Tous se soldaient par des échecs. J’ai pourtant tout essayé. Les médicaments antitabac et les substituts nicotiniques comme les gommes à mâcher, les patches ou encore les comprimés sublinguaux. J’ai même tenté le coup avec l’hypnose et l’acupuncture. Mais c’était peine perdue.

Selon moi, il n’y pas de recettes miracles pour réussir son sevrage tabagique. Si ces méthodes marchent avec certaines personnes, c’était loin d’être efficace avec moi. Comment j’y suis arrivé ? La volonté. J’en ai fait mon cheval de bataille jusqu’à ce que j’obtienne gain de cause. Je souhaite d’ailleurs bon courage à toutes les personnes qui essaient par tous les moyens de se débarrasser de leur dépendance au tabac. Avec de la volonté, de la confiance en soi, de la patience et des encouragements de ses proches, on peut tout faire.

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